Bonjour André,
Vous représentez la Belgique au sein de notre réseau d’avocats fiscalistes Law & Numbers.
Nous souhaiterions vous connaître un peu mieux. Si vous êtes d’accord, nous allons vous poser quelques questions.
Quel a été votre parcours vous ayant mené vers le métier d’avocat fiscaliste ?
Contrairement à Mozart avec la musique, je n’ai pas eu la vocation de la fiscalité dès mon plus jeune âge ! Disons simplement que j’ai fait à l’époque l’équivalent d’un master en droit à l’Université de Louvain puis le diplôme de l’Ecole supérieure des sciences fiscales (ESSF) à Bruxelles. Après avoir passé une année dans un cabinet de Chartered Accountants à Londres, j’ai travaillé d’abord comme expert fiscal avant d’entrer au barreau en 1981.
Quelles sont vos domaines d’expertises ? Comment sont constituées vos équipes ? Etes-vous un cabinet spécialisé en droit fiscal ou pluridisciplinaire ?
Nous sommes un cabinet spécialisé en droit fiscal, en droit des sociétés et en droit du travail
Avez-vous des activités supplémentaires en dehors du métier d’avocat toujours en lien avec la fiscalité (professeur, adhésion à des organisations, etc..) ?
J’ai été d’abord assistant en droit commercial et fiscal puis chargé de cours de fiscalité à l’Université pendant toute ma carrière. Je suis aussi administrateur de quelques sociétés et fondations.
Quels sont les aspects du métiers que vous aimez le plus et le moins ?
Le plus : les rencontres avec les clients, avec les associés et avec les membres de L&N. Le moins : la paperasserie administrative sous toutes ses formes.
Il faut rappeler que travailler comme avocat indépendant suppose d’avoir des qualités multiformes : il faut 1) rechercher des clients potentiels ; 2) faire le travail qu’ils demandent ; 3) se faire payer pour ce travail.
Chacune de ces étapes est nécessaire et chacune demande de l’énergie et des capacités adéquates. J’ajoute que le processus est devenu particulièrement compliqué car la réglementation et les règles déontologiques obligent aujourd’hui les avocats à communiquer de manière transparente sur leurs frais et honoraires et à prendre des mesures anti-blanchiment très contraignantes.
Comment vous êtes-vous organisés pour le travail durant le Covid ?
Personnellement, j’habite à 12 minutes à pied (5 minutes à vélo…) du cabinet. Le Covid ne m’a donc pas vraiment empêché de me rendre à mon cabinet ! Les autres membres du cabinet ont soit fait comme moi, soit télétravaillé. Le Covid n’a guère eu d’effets sur nous.
Quel a été le dossier le plus intéressant de votre carrière (dans les grandes lignes) ?
Tous ou presque ! Etre consulté, que ce soit pour un petit ou pour un gros dossier, pour une question simple ou pour un problème compliqué, reste très gratifiant. Il y a bien eu un dossier, il y a longtemps, pour lequel un ‘adversaire’ a tenté de m’intimider, me téléphonait la nuit en me menaçant. J’ai dû prendre un n° de téléphone privé (il n’y avait pas de portables à l’époque) et déposer plainte.
Les procédures devant les tribunaux sont une activité très prenante mais parfois décevante. Elles exigent beaucoup de travail ; or, en Belgique, je trouve que certains magistrats semblent facilement enclins à suivre la pente la plus commode : débouter le contribuable et se ranger derrière le fisc. Les dossiers à caractère pénal sont plus rares mais toujours captivants.
Quelles sont vos langues de travail ? Comment avez-vous appris ces langues ?
Français, langue maternelle, néerlandais et anglais. Il y a bien longtemps, j’ai appris à lire, à écrire et à calculer dans une école néerlandophone. Et, après mes études, comme je l’ai dit, j’ai passé une année dans un bureau de Chartered Accountants dans la banlieue de Londres
Avec quels pays avez-vous le plus d’interactions au sein du réseau et en dehors ?
Aujourd’hui, principalement avec la France et la G-D de Luxembourg ; un peu moins avec la Suisse ou d’autres pays.
Que faites-vous de votre temps libre en dehors de la fiscalité internationale ? Comment gérez-vous l’équilibre vie professionnel – vie privée ?
Depuis ma prime jeunesse, je fais de la musique. Essentiellement du piano et, depuis quelques années, de l’orgue pour lequel je suis toujours des cours. C’est un de mes passe-temps favoris (j’aime briser le silence des églises !) à côté de la lecture et du jardin de ma maison de campagne…
Comment avez-vous connu Law & Numbers ? Que pensez-vous de notre réseau ?
C’était en 2005, je crois. Je venais de quitter un cabinet international. Ne connaissant aucun réseau international de taille humaine qui pourrait m’accueillir, j’ai cherché des cabinets qui souhaitaient comme moi développer des interactions par-delà les frontières. Ce fut Altexis de Marylène à Paris, puis le cabinet de Bernard Felten à Luxembourg, et à trois, nous avons jeté les bases de ce qui est devenu L&N.
Merci André d’avoir répondu à nos questions.