Bernard Felten
Membre luxembourgeois du réseau
Felten & Associés
La coordinatrice du réseau :
Bonjour Bernard,
Vous représentez le Grand-Duché de Luxembourg au sein de notre réseau d’avocats fiscalistes Law & Numbers.
Nous souhaiterions vous connaître un peu mieux. Si vous êtes d’accord, nous allons vous poser quelques questions.
Bernard Felten :
Avec plaisir !
La coordinatrice du réseau :
Quel a été votre parcours vous ayant mené vers le métier d’avocat fiscaliste ?
Bernard Felten :
Après des études de droit en Belgique, une spécialisation en droit européen et quelques cours d’économie, j’ai commencé à travailler au Grand-Duché de Luxembourg comme juriste actif dans le département juridique d’une banque privée Suisse qui était alors également active comme domiciliataire de sociétés. Très vite, j’ai compris que la fiscalité était une matière importante et me suis spécialisé en suivant à Luxembourg pendant deux ans des cours du soir de fiscalité directe et indirecte. Après 3 années d’expérience au sein du secteur bancaire, j’ai décidé de rejoindre le barreau de Luxembourg et de voler de mes propres ailes. Depuis la création du cabinet en 1992, la fiscalité ne m’a plus quitté et reste une composante importante de ma vie professionnelle.
La coordinatrice du réseau :
Quelles sont vos domaines d’expertises ? Comment sont constituées vos équipes ? Etes-vous un cabinet spécialisé en droit fiscal ou pluridisciplinaire ?
Bernard Felten :
FELTEN & Associés est un cabinet pluridisciplinaire qui se développe au travers de 4 pôles de compétences. Nous offrons en effet à une clientèle locale et internationale :
1°) Une assistance dans les principales matières de droit des affaires (droit fiscal, droits des sociétés, fusion et acquisition, droit commercial, droit du travail, droit bancaire et financier, fonds d’investissement, droit patrimonial et familial, droit de l’immobilier) pour des entreprises de toutes tailles, institutionnelles ou non ainsi que pour une clientèle privée ;
2°) Dans ces mêmes matières, nous défendons les intérêts de nos clients et les représentons devant les juridictions luxembourgeoises en cas de litige ;
3°) Nous avons également mis en place un département « family office » qui suit à l’année d’un point de vue juridique mais aussi financier et administratif le patrimoine de quelques clients installés à Luxembourg ou en Suisse ;
4°) Enfin, nous disposons d’un département spécialisé dans le suivi opérationnel, fiscal et comptable de sociétés financières ou immobilières luxembourgeoises.
La coordinatrice du réseau :
Avez-vous des activités supplémentaires en dehors du métier d’avocat toujours en lien avec la fiscalité (professeur, adhésion à des organisations, etc..) ?
Bernard Felten :
Les activités en lien avec la fiscalité en dehors du métier d’avocat se résument pour ce qui me concerne à donner de manière régulière des conférences tant à Luxembourg qu’à l’étranger sur des thèmes d’actualités comme DAC 6 par exemple mais aussi d’intervenir sporadiquement comme expert devant des juridictions étrangères pour des questions relevant de la fiscalité luxembourgeoise.
La coordinatrice du réseau :
Quels sont les aspects du métier que vous aimez le plus et le moins ?
Bernard Felten :
Ce qui me passionne dans ce métier c’est l’opportunité qu’il me donne d’apprendre et d’apprendre encore.
La fiscalité est une matière bien vivante et en permanente évolution. Une veille technique est donc nécessaire tant en droit fiscal local qu’à l’international.
Par ailleurs, un autre point fort de ce métier, c’est l’aspect social et humain : clients, adversaires, magistrats, consœurs et confrères, vous croisez énormément de monde et ne cessez là-aussi d’apprendre.
L’aspect qui me pèse parfois est l’absence de trêve ! Ce métier est un sacerdoce et s’octroyer quelques jours sans lectures, sans emails et sans coups de téléphone n’est guère sérieusement envisageable.
La coordinatrice du réseau :
Comment vous êtes-vous organisés pour le travail durant le Covid ?
Bernard Felten :
Toute l’équipe a fait preuve de résilience et très vite le télétravail s’est imposé comme une évidence aux premiers jours du lock down. Depuis notre installation à Genève en 2014, notre infrastructure informatique nous permettait déjà de travailler à distance. Nous étions donc fin prêts sur le plan technique. Le retour progressif au cabinet s‘est opéré de manière agile en fonction des contraintes de nos collaborateurs et de l’évolution de la situation sur le plan sanitaire tant à Luxembourg que dans les pays frontaliers d’où viennent certains de ceux-ci. La sécurité avant tout !
La coordinatrice du réseau :
Quel a été le dossier le plus intéressant de votre carrière (dans les grandes lignes) ?
Bernard Felten :
Il est toujours très difficile de sélectionner un dossier en particulier mais puisqu’il me faut en choisir un, je retiendrai une décision obtenue devant la Cour Administrative en date du 15 juillet 2010 en matière de report des pertes fiscales. Cette décision en instance d’appel a conduit l’Administration des Contributions Directes à devoir modifier sa politique en matière de report de pertes fiscales en cas de cession de société. Une circulaire du directeur des contributions n°114/2 du 2 septembre 2010 est venue confirmer ce changement de politique. Au-delà de servir l’intérêt de notre client, contribuer très modestement à faire évoluer le cadre fiscal local en faveur du contribuable reste un souvenir marquant.
La coordinatrice du réseau :
Quelles sont vos langues de travail ? Comment avez-vous appris ses langues ?
Bernard Felten :
Je travaille en français et en anglais la plupart du temps. Il m’arrive également parfois de pouvoir mettre en pratique mes connaissances du néerlandais. L’anglais comme le néerlandais sont au départ des choix opérés pendant ma scolarité et développés par la suite sur le terrain.
La coordinatrice du réseau :
Avec quels pays avez-vous le plus d’interactions au sein du réseau et en dehors ?
Bernard Felten :
Luxembourg a toujours été un pays actif avec ses voisins immédiats. Les échanges avec la France, l’Allemagne et la Belgique sont bien naturels. Par ailleurs, nous avons pas mal d’interactions avec la Suisse également, raison de notre présence à Genève. Luxembourg a vocation à être une porte d’entrée naturelle dans l’Union Européenne pour les opérateurs économiques suisses.
La coordinatrice du réseau :
Que faites-vous de votre temps libre en dehors de la fiscalité internationale ? Comment gérez-vous l’équilibre vie professionnel – vie privée ?
Bernard Felten :
Belle question ! L’équilibre n’est pas facile à trouver car nous avons toujours une bonne raison pour travailler. Bloquer des plages horaires dans l’agenda est ma solution pour préserver un épanouissement personnel et familial. Des dîners à dates fixes avec la famille et quelques activités sportives ou de loisirs. Pour cet été, tennis et leçons de Salsa sont au programme.
La coordinatrice du réseau :
Comment avez-vous connu Law & Numbers ? Que pensez-vous de notre réseau ?
Bernard Felten :
C’est au travers de contacts avec les membres belges et français que les premiers échanges sont intervenus. C’est une chance tant pour nous que pour nos clients que celle de pouvoir compter sur des partenaires fiables et réactifs. Pour nous à Luxembourg qui avons beaucoup d’activités à l’international, compter sur des compétences en Europe et dans le reste du monde est tout simplement indispensable. Rencontrer des professionnels passionnés et compétents, animés par la même philosophie entrepreneuriale du service aux clients, les connaitre personnellement et pouvoir compter sur eux pour nos clients est un atout incontestable.
La coordinatrice du réseau :
Merci Bernard d’avoir répondu à nos questions. Souhaitez-vous ajouter quelques chose ?
Bernard Felten :
Merci Axelle pour ces échanges ! Vivement le retour de nos réunions en présentiel !